La confrontation des blocs en 1959
Pays membres de l'OTAN Autres pays alliés des États-Unis
Pays membres du pacte de Varsovie Autres pays alliés de l'URSS
Pays non-alignés Pays colonisés
En 1990, la chute de l'URSS a mis fin aux rivalités de la guerre froide. Cette opposition entre les blocs soviétique et capitaliste avait mené les deux « Grands » à rassembler derrière eux le plus d'alliés possibles. Ainsi, certains pays dits « du Sud » se déclarant « allié de l'URSS » tels que l’Égypte ou la Syrie, se se voyaient octroyer des aides économiques de la part du bloc soviétique. Mais la plupart des autres pays du monde arabo-islamique ont par la suite décidé de faire partie des pays « non-alignés » afin de garder une certaine autonomie. C’est justement cette autonomie qui a permis à ces pays d'adopter une voie de développement autre que celles du capitalisme ou du communisme. L'éclatement de l'URSS a mis fin aux liens économiques qui unissaient encore certains pays du monde arabo-islamique au bloc soviétique, et de ce fait, a mis un coup de frein au développement économique de ces pays, ceux-ci souffrant aujourd'hui d'un retard économique par rapport à l'Occident. Mais les peuples arabo-islamiques possèdent aussi leur propre identité et connaissent au sein de leur pays respectifs, des contextes politique et sociaux contrastés.
La décolonisation entamée par des dictateurs charismatiques tels que Boumédiène (Algérie), Nasser (Egypte) ou Bourguiba (Tunisie) n'est en réalité toujours pas complètement terminée. A l'époque, le peuple suivait des leaders pour leurs idées d'émancipation, de liberté et d'unité panarabe. Aujourd'hui, ce processus de décolonisation s'est essoufflé. Au moment où éclatent le printemps arabe, le peuple n'a plus aucun espoir dans les nouveaux dictateurs (Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte) qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts sans même se soucier de leur population.
De cette manière, le mécontentement qui a grandi au sein des populations a mené les peuples arabo-islamiques à s'insurger de façon spontanée et inattendue.
Mais nous pouvons nous demander de quelle manière ces peuples ont réussi à s'insurger. C'est à l'origine en Tunisie, que le phénomène s'est déclenché par des facteurs d'ordre économique, social et culturel. Ensuite, des pays arabo-islamiques ont pris exemple sur la Tunisie et le phénomène a pris le nom de « printemps arabe » lorsqu'il s'est étendu à l'ensemble de l'Afrique du nord et du Moyen-Orient (ANMO). Enfin, nous verrons que des aides extérieures ont joué un rôle prépondérant dans le processus de ces révoltes.